La répartition des scènes a été établie par le Chanoine Bernard Craplot. Elles ont été scrupuleusement suivies respectant ainsi la tradition. " Les œuvriers écoutent et obéissent ".

S'ils ont une fantaisie à inclure ou qu'ils sont tentés de manifester une indépendance d'esprit, ils n'en disent mot et glissent le message à l'insu des commanditaires, quitte à les informer ultérieurement pour en sourire ou se faire pardonner.

Suite à la lecture du livre " l'art de l'icône - Théologie de la beauté " de Paul EVDOKIMOV, Alain Makaraviez a pu comprendre, selon ses termes, le " jeûne des yeux " et la méditation, pour se mettre en condition et pouvoir traduire l'invisible en couleur et en lumière.

 

 

Un an de travail manuel et 5000 pièces de verre ont été nécessaires pour la réalisation du vitrail, la maquette ayant été établie et acceptée auparavant.

Vitrail de l'Apocalypse

(Détail) — Cathédrale de Clermont-Ferrand — 1981 —

Exécuté par Alain Makaraviez et Edwige Walmé

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L'Agneau tient dans sa patte avant repliée la croix portant les quatre lettres " INRI "..

Chacun des 24 vieillards a dans sa mitre un cabochon monté " en chef d'œuvre ", c'est à dire incrusté dans le verre percé sans le briser comme les verriers anciens aimaient le faire, s'adonnant au tour de force autant pour s'amuser que pour montrer leur habileté. En faire deux ou trois, c'est drôle, en faire 24 relève de la folie !

Les prunelles du Christ en majesté sont percées – on peut y passer le bois d'une allumette – A certaines heures de la journée, cela donne de l'intensité au regard, suggérant aussi l'aller retour incessant par les fenêtres du cœur de la Grâce divine.

La grande Prostituée de Babylone avait d'abord été dessinée plus décolletée… " tu ne vas tout de même pas nous faire Brigitte Bardot " s'était exclamé le Chanoine Craplot.

Pendant les mois d'exécution, les gestes symboliques ainsi que le choix d'éléments associés à des ordres et des directives s'imposent d'eux même à l'ouvrier. Ensuite, lorsque la réalisation du vitrail est achevée, tout s'efface.

La mémoire devient lisse comme le sable lorsque la mer se retire.